Aide internationale : les États-Unis conditionnent leur financement
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La probable fermeture de l’Agence américaine pour le développement international (USAID), annoncée en début de semaine par l’Administration Trump, ne signifie pas que les États-Unis ne financeront plus des projets d’aide internationale. En revanche, un changement de méthode va être opéré.

« Nous allons maintenant devoir travailler de la base vers le sommet, plutôt que du sommet vers la base, pour identifier les programmes qui devraient être spécialement désignés et donc exemptés », a indiqué le secrétaire d’État américain Marco Rubio à la presse mercredi, lors d’une étape au Guatemala à l’occasion de son premier déplacement à l’étranger.

Cette agence indépendante, créée par une loi du Congrès américain en 1961, gère un budget de plus de 40 milliards de dollars. Une somme destinée à financer, dans quelque 120 pays du globe, l’aide humanitaire, au développement, dans les domaines de l’éducation, la santé ou encore la gouvernance. Mais son fonctionnement et le fléchage de son budget ne sont pas du goût de Donald Trump, qui estime qu’elle est « dirigée par une bande de fous extrémistes ».

C’est pourquoi, dès sa prise de fonctions le 20 janvier dernier, il a gelé l’aide étrangère pour 90 jours, le temps d’un réexamen complet de celle-ci, notamment pour traquer les programmes favorisant la diversité ou l’avortement. « Il ne s’agit pas d’une organisation caritative. Il ne s’agit pas de fonds privés. Il s’agit de l’argent des contribuables américains. Nous avons l’obligation de le dépenser avec sagesse », a appuyé Marco Rubio ce mercredi.