
Sans mobilisation des entreprises, point de salut pour la transition de l’automobile vers l’électrique. Dans l’Hexagone, les sociétés et loueurs de courte et longue durée représentent plus de 60 % des immatriculations de voitures neuves. Or ce sont ces véhicules qui viennent ensuite, au bout de 3 à 5 ans, alimenter le marché de l’occasion, très largement privilégié par les particuliers. Autrement dit, la démocratisation de la voiture électrique passe par l’essor du marché de la seconde main – aujourd’hui embryonnaire -, et par conséquent par une accélération du verdissement des flottes des entreprises.
Pour y arriver, une loi existe déjà. Promulguée en décembre 2019, la loi d’orientation des mobilités (LOM) a déterminé des seuils de verdissement pour les véhicules professionnels. Les entreprises disposant d’au moins 100 véhicules sont censées, en 2025, avoir renouvelé 20 % de leur parc avec des autos à « faibles émissions » – en clair des hybrides rechargeables et des électriques. Ce seuil passe à 40 % en 2027, puis à 70 % en 2030. Problème : les entreprises sont très, très loin de respecter cette obligation. Plus de la moitié d’entre elles ne remplissaient pas, en 2023, le quota légal de véhicules à faibles émissions, assure la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC).