
Les équipes ne connaissent pas encore ni leur petit nom, ni leur date d’arrivée. Au parc animalier Les Terres de Nataé, situé à Pont-Scorff (Morbihan), on se prépare à accueillir dans les prochains jours deux nouveaux locataires. Deux panthères qui ont eu une première vie, assurant « le spectacle » dans des cirques, avant d’être mises à la retraite par leurs propriétaires circassiens. Cela fait suite à l’adoption d’une loi en 2021 pour interdire les animaux sauvages dans les cirques à compter du 1er décembre 2028. Déjà bannies de nombreuses villes, plusieurs troupes ont déjà anticipé cette date en se séparant de leurs animaux pour les placer dans des refuges.
Pour les accompagner, le gouvernement a lancé en 2022 et 2023 deux appels à projets pour créer des places en refuge pour accueillir ces lions, tigres, éléphants et autres zèbres. « Environ 500 animaux de cirque dont 300 fauves sont concernés par cette mesure », indiquait alors Bérengère Couillard, secrétaire d’État chargée de l’Ecologie de l’époque. Ayant répondu à l’appel, Les Terres de Nataé ont vu leur candidature retenue et accueilleront donc bientôt deux panthères. « On est en train de leur construire un espace dédié pour qu’elles soient bien », indique Valy Gourdon, responsable communication du parc animalier.
Deux tigresses de cirque déjà accueillies en 2022
Impatientes de découvrir leurs nouvelles protégées, les équipes sont déjà rodées à l’accueil d’animaux de cirques. A l’automne 2022, deux tigresses, les sœurs Zelda et Tigresse, avaient déjà rejoint la Bretagne après être nées dans un cirque. « Contrairement aux autres fauves, dont les soignants évitent le contact, ceux qui arrivent de zoos sont apprivoisés, souligne Valy Gourdon. Ils ont donc besoin de contact même s’il leur faut une période acclimatation pour s’adapter à leur nouvel environnement et aux autres animaux autour. »
Ouvert en 2022, après le fiasco du projet Rewild qui avait repris le zoo de Pont-Scorff, le parc animalier Les Terres de Nataé abrite une centaine d’espèces menacées, dont certaines en danger critique d’extinction. Il avait accueilli pour sa première année un peu de plus de 200.000 visiteurs.