
Les États-Unis et le Royaume-Uni ne figurent pas parmi les 61 premiers pays signataires de la déclaration pour une intelligence artificielle (IA) « ouverte », « inclusive » et « éthique » publiée ce mardi 11 février mardi à l’issue du Sommet pour l’action sur l’IA à Paris. Mais les signataires incluent d’autres pays comme la Chine et l’Inde, aux côtés de la France. Les pays signataires se sont aussi prononcés pour une coordination renforcée de la gouvernance de l’IA nécessitant un « dialogue mondial » et ont appelé à éviter « une concentration du marché » afin que cette technologie soit plus accessible.
LA TRIBUNE – À quoi va servir cette déclaration sur l’IA ?
MARC TRILLING – Cette déclaration marque un clivage très intéressant entre deux visions politiques de l’IA. Il y a d’un côté une vision libertarienne de la part des États-Unis. De l’autre, il y a une vision française, européenne, qui est une IA exigeante d’un certain niveau de responsabilité et de transparence, bienveillante pour la société, qui doit donc être régulée. Aucun des deux modèles n’a forcément que des avantages.