« Nous coupons les derniers liens avec la Russie. Nous sommes enfin libérés des menaces et du chantage. C’est un jour historique ! », s’est félicitée Ursula von der Leyen sur X. Elle salue la synchronisation du système électrique des Etats baltes avec celui de l’Europe continentale.
La présidente de la Commission européenne s’est exprimé aux côtés des chefs d’état estonien, polonais et letton, ainsi que Gitanas Nauseda, président lituanien. Celui-ci a salué « une opération achevée avec succès » et une « grande nouvelle ». Anciens Etats soviétiques, la Lituanie, l’Estonie et la Lettonie, aujourd’hui membres de l’Union européenne et de l’Otan, s’efforcent de procéder à ce changement depuis que la Russie a envahi l’Ukraine en 2022. La Pologne sert d’intermédiaire à cette intégration.
Fervents partisans de l’Ukraine, ils redoutaient faire l’objet du chantage de la Russie via l’approvisionnement en électricité. « Il s’agit d’un moment historique qui marque la fin d’un long voyage (…). Nous sommes parvenus à une indépendance énergétique totale. » a ajouté M. Nauseda.
1,6 milliard d’euros d’investissement pour ce projet
Au total, 1,6 milliard d’euros, essentiellement des fonds européens, ont été investis dans ce projet. Gitanas Nauseda a appelé à une « action substantielle au niveau de l’Union européenne » pour améliorer les infrastructures critiques des Etats baltes.
« Il est temps de sécuriser nos acquis. La guerre de la Russie contre l’Ukraine a radicalement transformé la perception des menaces qui pèsent sur les infrastructures critiques en Europe », a-t-il affirmé. « Les récents incidents impliquant des infrastructures sous-marines dans la mer Baltique sont très préoccupants. Et nécessitent une action ferme », a-t-il poursuivi.
Plusieurs câbles sous-marins de télécommunications et d’énergie ont été sectionnés dans la mer Baltique au cours des derniers mois. Certains experts et hommes politiques ont accusé la Russie de mener une « guerre hybride », notamment en ciblant de manière non conventionnelle l’approvisionnement en énergie, ce que Moscou dément.