
MADRID – Des figures de proue du parti d’extrême droite des Patriotes pour l’Europe, dont le Premier ministre hongrois Viktor Orbán et Marine le Pen, se réunissent à Madrid vendredi et samedi dans le cadre d’un sommet organisé par le parti espagnol Vox.
Cette rencontre sera l’occasion de discuter des récents commentaires de Donald Trump sur la « prise de contrôle » de Gaza et la relocalisation de près de deux millions de Palestiniens dans les pays voisins.
Bien qu’elle ne figure pas à l’ordre du jour officiel, la question de Gaza sera probablement abordée, surtout après qu’Israël a suggéré jeudi que les trois derniers pays à avoir reconnu l’existence d’un État palestinien — l’Espagne, l’Irlande et la Norvège — devraient accueillir les Palestiniens qui souhaitent quitter Gaza de leur plein gré.
Cette « proposition » a été catégoriquement rejetée par le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares (PSOE/S&D), qui y a vu une ingérence dans la politique nationale du pays.
La réunion se tient alors que Vox, troisième force du parlement espagnol, continue de progresser dans les sondages. Le parti est également représenté dans plusieurs régions et municipalités du pays aux côtés du Partido Popular de droite, la principale opposition à la coalition de Pedro Sánchez.
Cependant, malgré les bons résultats de Vox dans les sondages, la formation « ultra » a dû faire face à plusieurs controverses récemment.
Alors que plusieurs personnalités ont démissionné en raison de divergences avec la direction, Vox a été secoué par un autre scandale. À savoir, des révélations sur les liens étroits qu’entretiendrait l’un de ses membres en Catalogne, Jordi de la Fuente, avec le groupe terroriste Hezbollah, comme l’a rapporté cette semaine la Radio nationale d’Espagne (Radio Nacional de España), un organisme public.
De nombreux membres du parti demandent l’expulsion de Jordi de la Fuente. Jusqu’à présent, le président du mouvement, Santiago Abascal, n’a pas pris de décision.
Vox appartenait au groupe des Conservateurs et Réformistes européens (CRE) au Parlement européen jusqu’en juillet 2024, période à laquelle il a rejoint les Patriotes pour l’Europe (PfE) aux côtés de La Lega (Italie), du Fidesz (Hongrie), du Rassemblement national (France) et du Vlaams Belang (Belgique), entre autres.