
François Bayrou s’est-il tiré une balle dans le pied avant la commission mixte paritaire en confirmant ses propos à l’Assemblée nationale sur « le sentiment de submersion migratoire » exprimé lundi soir au micro de LCI ? Outré par cette rhétorique nationaliste, le Parti socialiste n’a pas repris ce mercredi 29 janvier les négociations budgétaires engagées au début du mois.
Au Sénat, Patrick Kanner, membre de la commission mixte paritaire, a vivement réagi lors des questions au gouvernement. « Je ne peux me résoudre à ce qu’un Premier ministre, qui doit tout au front républicain, se laisse submerger par le vocabulaire de l’extrême droite », a-t-il asséné.
En réponse, le ministre Patrick Mignola, en charge des relations avec le Parlement, a porté la voix de François Bayrou – absent pour assister aux obsèques du journaliste Jean-François Kahn. « Les mots sont des pièges. Est-ce qu’il y a un sentiment de submersion ? Les deux tiers des Français le pensent selon un sondage. Nous ne pouvons écarter ce que nos citoyens ressentent et expriment […]. La question est la panne de l’intégration ».