Le déficit commercial s’est réduit à 81 milliards d’euros sur un an en 2024, selon les douanes ce vendredi 7 février. Une amélioration était attendue, avec un chiffre entre 80 et 90 milliards d’euros en 2024. « C’est une amélioration, c’est certain », observait Stéphane Colliac, économiste à la banque BNP Paribas, avant la publication du bilan.
La comparaison avec les deux années précédentes est forcément flatteuse, après le déficit record de 164 milliards d’euros enregistré en 2022 sur fond de guerre en Ukraine et d’envolée de la facture énergétique, suivi des 99,6 milliards d’euros en 2023 lorsque les prix de l’énergie étaient encore élevés.
Un recul plus marqué des importations
« Mais c’est moins bien que ce que l’on a enregistré en 2019 », soit avant la pandémie, poursuit l’économiste. Le déficit commercial s’était alors affiché à 59 milliards d’euros, proche de son niveau moyen depuis 2010. La France n’a pas dégagé d’excédent commercial sur les biens depuis 2002 et de nombreux dirigeants ont promis de s’attaquer à ce mal national, sans parvenir depuis plus de vingt ans à des résultats tangibles.
À l’image de 2023, la balance commerciale a bénéficié en 2024 d’un recul des importations d’énergie dans la foulée de la baisse des prix des hydrocarbures, selon Stéphane Colliac. Dans sa globalité toutefois, l’amélioration de la balance commerciale s’explique avant tout par un recul plus marqué des importations que des exportations, et non par une progression des exportations, relève Olivier Redoules, directeur des études de l’institut Rexecode, relativisant l’embellie.