Le gouvernement arménien pousse pour une adhésion de Erevan à l’UE
3 minutes
Le gouvernement arménien pousse pour une adhésion de Erevan à l’UE
blankblank

Alors que les relations entre Erevan et son ancien protecteur russe sont de plus en plus fraîches, l’Arménie a adopté un projet de loi appelant le pays à déposer une demande d’adhésion à l’Union européenne (UE).

Le gouvernement arménien a approuvé le 9 janvier un projet de loi demandant une adhésion de Erevan à l’UE. Ce texte fait suite à une pétition qui soulignait que l’Arménie devait rejoindre les structures européennes.

« L’adoption de cette loi ne signifie pas nécessairement que l’Arménie va rejoindre l’UE. Cette décision ne peut pas être prise par une loi ou par une décision gouvernementale, mais suite à un référendum », a déclaré le Premier ministre Nikol Pachinian.

Selon le ministre arménien des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, Erevan pourrait signer un nouveau partenariat avec Bruxelles « dans les prochains mois ». Celui-ci pourrait permettre la libéralisation des visas pour les citoyens arméniens.

La Commission européenne n’a pas répondu à une demande de commentaire d’Euractiv.

L’Arménie a renforcé ses relations avec l’Occident ces dernières années, tout en se retirant de certains de ses partenariats avec son allié traditionnel russe. Erevan a ainsi gelé en 2024 son adhésion à l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), une alliance militaire dirigée par Moscou.

Ce petit État montagneux et enclavé de 2,7 millions d’habitants est depuis la fin des années 1980 en conflit avec l’Azerbaïdjan, alors que Bakou est pour l’UE un important fournisseur de gaz.

En 2023, alors que l’Azerbaïdjan avait lancé une opération militaire pour reprendre le contrôle du Haut-Karabagh, une enclave sous contrôle arménien durant trois décennies, Erevan avait accusé Moscou de ne pas l’avoir défendu contre son rival.

En début de semaine, le président de l’Azerbaïdjan Ilham Aliyev a déclaré que l’Arménie était une menace « fasciste » qui devait être détruite.

Après l’annonce du Premier ministre arménien Nikol Pachinian, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Erevan ne pouvait rejoindre l’UE tout en restant membre de l’Union économique eurasiatique, qui regroupe des États de l’ancienne Union soviétique.

[Édité par Alice Bergoënd et Laurent Geslin]

blankblank


Aller à la source