L’électrique : dernier espoir de l’industrie automobile allemande
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L’industrie automobile allemande connaît un marasme depuis des années, avec des fermetures d’usines et des pertes d’emplois. Mais l’augmentation de la production et des ventes de véhicules électriques suscite un optimisme prudent.

Les volumes de production des usines automobiles allemandes ont atteint 340 800 véhicules en janvier 2025. C’est le chiffre le plus élevé pour un mois de janvier depuis 2020.

L’association nationale de l’industrie automobile, la VDA, a indiqué mercredi qu’une voiture sur trois fabriquée en Allemagne est désormais électrique. En 2024, 1,35 million de véhicules électriques ont été produit dans le pays.

Les voitures hybrides gagnent du terrain

Le nombre total de voitures immatriculées par l’autorité fédérale KBA en janvier 2025 était inférieur à celui de janvier 2024. Cependant, les chiffres montrent une demande accrue pour les véhicules électriques.

Pour l’industrie et les gouvernements, les voitures électriques représenteront la majeure partie, voire la totalité, du marché automobile à l’avenir.

En Allemagne, 16,6 % des 207 640 voitures immatriculées au mois de janvier de cette année étaient des véhicules électriques à batterie. Cela représente une augmentation de 53,5 % par rapport à janvier 2024. Il s’agissait alors du premier mois après l’annulation de la précédente subvention du pays pour l’achat de véhicules électriques.

Parmi ces nouvelles immatriculations, les hybrides rechargeables représentaient 8,5 %. Elles sont donc 23,1 % plus populaires qu’en janvier 2024.

Le gouvernement allemand a mis en place des politiques de soutien aux véhicules électriques. Elles comprennent l’extension de l’infrastructure de recharge, des incitations à l’achat basées sur le revenu et des programmes de location. Pour Sandra Wappelhorst, de l’International Council on Clean Transportation, ces mesures pourraient permettre d’encore accroître la demande.

En vue des élections fédérales anticipées du 23 février, tous les grands partis politiques, à l’exception du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD), ont intégré des subventions gouvernementales pour l’électromobilité dans leur programme.

L’espoir réside dans les entreprises

Alors que les deux tiers des nouvelles immatriculations en Allemagne concernent des véhicules commerciaux, les flottes d’entreprises — véhicules possédés ou loués par des sociétés — pourraient également entraîner une augmentation de la demande.

La Commission européenne a déclaré qu’elle proposerait une nouvelle loi pour stimuler l’électrification des flottes d’entreprises, dans le cadre de son « accord industriel » pour les constructeurs automobiles européens.

Selon l’organisation non gouvernementale (ONG) bruxelloise Transport and Environment (T&E), une telle proposition « garantirait aux constructeurs automobiles européens une demande de marché de plus de 2,1 millions de véhicules électriques en 2030 ».

Le potentiel est particulièrement important sur les deux principaux marchés, l’Allemagne et la France.

T&E prévoit que les acheteurs professionnels donneront la priorité aux marques nationales, et que ces ventes permettront aux constructeurs d’atteindre leurs objectifs en matière d’émissions d’ici à 2030.

(AB)

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