OPINION. « Nous voulons plus de Bernard Arnault », par Mathieu Lefèvre, député EPR du Val-de-Marne et Eric Woerth, député EPR de l’Oise
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La prise de parole du grand patron français cette semaine nous a rappelé une évidence que nous avons tendance à oublier sous l’effet de l’étatisation de notre économie : ce sont les entreprises qui créent la richesse de notre pays. Nous avions oublié, ces 7 dernières années, les ravages que sont susceptibles de provoquer sans délai sur notre économie les maux français qui ont pour nom : instabilité fiscale, hausse du coût du travail et préférence pour la dépense publique.

Nous avions oublié à quel point le pouvoir politique pouvait avoir des effets délétères sur l’esprit d’entreprendre dans un monde livré à une concurrence sans commune mesure depuis la fin de la guerre froide, singulièrement avec la réélection de Donald Trump. Aussi étrange que cela puisse paraître aux amoureux de l’impôt et aux tenants de la dépense publique, les capitaux sont mobiles et les chefs d’entreprises aussi.

Sous l’effet de réformes que nous aurions dû mener depuis bien longtemps, nous sommes parvenus à oublier ce qu’était le chômage de masse, les défaillances d’entreprises et le repli industriel. Couplé à l’instabilité politique infligée par les censeurs, les effets du retournement de politique sont déjà sous nos yeux : le chômage a augmenté de 3,4% au dernier trimestre, les mises en chantiers de logements neufs ont atteint un point bas et le reflux des investissements étrangers inquiète. L’économie productive est à l’arrêt par rupture de ligne et anémie politique.