
Un éleveur de Caveirac, près de Nîmes, a retrouvé l’un de ses veaux mort samedi matin. Il pense qu’un loup l’a attaqué. Dans le Gard, ces attaques sont désormais de plus en plus fréquentes.
Nicolas Borrego, éleveur à Caveirac dans le Gard, a découvert, ce samedi 25 janvier, l’un de ses veaux sans vie. Il était né la veille. Son corps était en partie dévoré. “J’ai donné mon foin aux vaches. De loin, j’ai vu quelque chose d’étrange. Quand je me suis approché, j’ai trouvé la carcasse. Les côtes étaient mangées, la joue, l’oreille et la queue arrachées. C’était un désastre”, raconte-t-il.
Cela fait 17 ans que Nicolas Borrego élève ses bêtes à Caveirac. Il n’avait jamais connu d’attaque de ce genre. “Je savais qu’un jour il pourrait venir. Maintenant, c’est la réalité. Nîmes est à 4 km. Il peut se cacher dans la garrigue. Et maintenant, il est là”, affirme-t-il.
Il est mort samedi 25 janvier.
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Pour éviter d’autres pertes, il a pris des mesures. Chaque soir, il enferme ses bêtes dans un enclos avec des barbelés. Il a aussi installé une caméra. “C’est pour qu’on ne dise pas que ce n’est pas un loup. Si un animal rôde, on pourra l’identifier”, explique-t-il.
Un loup aurait tué l’animal.
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Les éleveurs du Gard sont de plus en plus inquiets. En 2023, 131 bêtes ont été tuées ou blessées par des loups. En 2024, ce chiffre est déjà monté à 146. C’est une hausse de 10 %.
Des solutions existent pour limiter ces attaques. L’État propose des aides pour financer des clôtures et des dispositifs de surveillance. Certaines associations accompagnent aussi les éleveurs. “Les clôtures électrifiées et la présence humaine réduisent les attaques. On aide les éleveurs à organiser une surveillance de nuit ou de jour”, explique Sébastien Germain, du réseau FERUS.
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Les éleveurs demandent des mesures plus strictes. Mais les défenseurs du loup refusent tout abattage. Le débat continue.